Au jardin, je m'attache beaucoup à sentir.
Je me suis ainsi aperçu de la concordance de certains ressentis subtils avec les indications du calendrier lunaire.
Je tente d'être à l'écoute des vibrations, et aussi des autres sens. S’asseoir dans le jardin, attendre que la présence de l'humain se fasse oublier et ressentir les lignes de vie.
Pour un jardin généreux, il faut une terre humique. Cet humus est le fruit de la décomposition et de la digestion des champignons, végétaux et animaux qui s'y trouvent. L'abondance dans un petit espace résulte ainsi de leur lutte et de leur mort.
Le jardinier est donc un démiurge qui s’octroie droit de vie et de mort sur les habitants de sa parcelle, arrache certaines plantes et en sème d'autres, pratiquant un eugénisme assumé.
Ma permaculture, c'est donc d'écouter et sentir tous cela pour aménager des espaces jardinés qui permettent la vie, la croissance et la décomposition de la plus grande quantité et diversité possible de matière vivante. Dans ce but, j'apporte également des matières végétales, compost et copeaux dans les chemins.
Il m'arrive d'utiliser une machine à moteur pour couper et réduire la végétation.
Je tente également de favoriser le développement d'un jardin "en hauteur" qui aide à protéger des canicules devenues courantes et surtout, je tente de retenir les humus en aménageant des planches en courbes de niveau.
Voila un témoignage sur la posture et la théorie auquel je rajoute une recette issue de l'expérience concernant l'utilisation du calendrier lunaire de la famille Gros, qui m'accompagne toute l'année dans mes travaux au jardin et parfois dans d'autres actes de ma vie. Les plantes semées, plantées, binées, arrosées selon les indications simples de la partie à favorisée se porte visiblement mieux que l'inverse.
Pour aller plus loin, je vous invite à l'atelier MAP intitulé "de l'Humus à l'Humain" que j'anime tous les Jeudis matin, de 10h à 12h. C'est l'occasion d'échanger, de comprendre, d'expérimenter et peut être même, d'agir et de récolter !
