Le projet
Menée sous forme de Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), sur un territoire en déprise, l’objectif est de mobiliser et d’enrichir une filière locale autour du calibrage des pentes, de la construction bioclimatiques et du paysagisme régénératif.
Pour répondre aux besoins de limiter l’érosion, de préserver les ressources naturelles et d’adapter les territoires aux changements climatiques, la solution propose de s’inspirer des pratiques Cévenoles de terrasse en courbes de niveau pour aménager des zones pentues et/ou dégradées par des travaux de calibrage et d’enrochements de pentes, en y intégrant des habitats bioclimatiques adaptés aux évolutions du climat et des nouveaux usages. Il s'agit de réaliser des ouvrages de longue durabilité, retenant les nutriments et assurant l’intégration harmonieuse de constructions semi-entérrées. Le but est, en 2024, de constituer une équipe, de structurer un réseau de partenaires et de mettre en place les moyens d’une expérimentation réaliste, située, concrète et documentée autour d’un projet de recherche, d’un tiers-lieu et d’une opération pilote.
Besoins
Les incendies, les inondations, la baisse des nappes phréatiques, les évènements extrêmes, l’augmentation des températures, les disparitions d’espèces à laquelle nous assistons sont les conséquences de l’artificialisation des sols, de la surconsommation d’énergie, des émissions de gaz, de polluants et de déchets, aggravés par la vétusté de certains ouvrages, constructions et habitations.
Le projet tente de répondre aux besoins sociaux des familles sensibles aux thèmes de l’écologie qui recherchent un habitat adapté aux nouveaux usages, aux évènements extrêmes et proche de la nature, en même temps qu’aux besoins de rééquilibrage des territoires et de réponse aux enjeux environnementaux, devenus nationaux, de préservation des ressources naturelles, de sauvegarde des biodiversités et d’adaptation au changement climatique.
Innovation
Chaque habitat se compose de deux structures indépendantes, l’Abri, en pierre, massif, durable, semi-enterré et l’Alcôve, chaleureuse et qui, sans contact avec aucune paroi, forment l’habitation. Outre les citernes et dépendances ainsi créées, cette « double coque » permet un contrôle de l’humidité, une ventilation naturelle, un stockage des ressources et une régulation des échanges intérieur/extérieur.
Elle permettra à nos clients de bénéficier facilement d’un habitat durable, solide, sain, confortable, modulable, adaptable, économe, autonome, intégré à un environnement nourricier et répondant aux prescriptions des CAUE d’occitanie
Marché
Le marché visé est celui de l’habitat bioclimatique. Il est occupé par quelques petites et moyennes entreprises de construction. Celui de l’aménagement des pentes l’est par des entreprises de BTP et de paysagisme. De grands groupes se positionnent sur des constructions écologiques urbaines, mais encore peu sur l’habitat individuel semi-rural.
Sur les 330000 logements commencés en France en juillet 2023, nous estimons à 2 % la proportion de constructions « bio » au sens large et à 0,2 % celle des constructions bioclimatiques, souvent autoconstruites et rarement intégrées au paysage, soit une soixantaine par département. La demande de construction originale, économe, autonome se développent en milieu semi-rural, une entreprise qui fournirait des habitats ayant un impact, une qualité et une durabilité optimale pourrait capter des clients convaincus et en intéresser de nouveaux.
L’opportunité existe de répondre aux besoins de sécurité, de cohérence et de qualité de vie des populations, en même temps qu’aux besoins environnementaux d’adaptation au changement climatique en développant des méthodes d’aménagements durables, par la réalisation d’ouvrages de longue durabilité, retenant les nutriments et assurant l’intégration harmonieuse de constructions semi-entérrées, en misant sur le dynamisme des territoires, en améliorant les méthodes de construction.
Recherche
A ce stade, le projet bénéficierait d’études et de recherche sur plusieurs points de rupture en ingénierie, géologie, science des matériaux et économie de la construction. Des compétences d’architecture, dessin industriel, développement informatique, géotechnique, mécanique, urbanisme, … sont donc recherchées.
Certains de ces points nécessitent simplement de la documentation, mais d’autres peuvent faire l’objet de recherches préalables et d’un développement techniques (découpe, rupture de pont thermiques sur poteaux porteurs, stabilité des enrochements, utilisation de tuiles concassées, …) L’objet du prototype serra de mesurer, de tester et de documenter ces avancées.
L’étude et l’amélioration de certains points techniques, (valorisation des matériaux, structure, ventilation, reconstruction des sols ...), la recherche et la documentation partagées, l’analyse du bilan écologique et financier, seront nécessaires pour évaluer, adapter et envisager la réalisation du prototype.
Equipe
Le projet en est au stade de l’idée, maintenant précise, agrémentée de quelques croquis, dessins, documentations, tableur, listes d’acteurs, plaquette, site web et d’un lieu plein de potentiel qu’une association apportera au capital, à la création.
Je suis actuellement le seul porteur de projet et me consacre à plein temps à lui donner forme. J’apporte ma vision, mes compétences managériales, techniques et gestionnaires issues de mon expérience personnelle et professionnelle de rénovation de bâtiments anciens, d’agriculture en terrasses, d’énergies renouvelables et de divers métiers artisanaux.
Je souhaite créer mon poste à plein temps de Directeur salarié, au sein de cette coopérative, chargé de l’animation, de la coordination, de l’activité, des partenariats et du commerce.
Le modèle est coopératif afin qu’une équipe d’acteurs de toutes natures, ayant chacun leur niveau de participation et d’engagement (soutien, contribution, partenariat, sociétariat, salariat), puisse œuvrer efficacement, au sein de commissions thématiques, aux aspects, théoriques ou concrets, des aménagements et habitats bioclimatiques dans la pente.
Plusieurs points restent à préciser et je n’ai pas encore communiqué, ni recherché d’autres membres malgré ma détermination à mettre en place cette activité sous forme coopérative. Je souhaite préalablement jouer mon rôle et poser les solides fondations sur lesquelles engager des discussions et bâtir cette équipe.
Motivations
Ce projet synthétise les valeurs qui me portent, transcende les sujets qui m’animent, mobilise mon vécu, mon expérience et mes compétences. À 58 ans, je souhaite partager une vision et créer un poste qui me convienne.
Comme moi, les salarié.e.s se lanceront dans l’aventure pour bénéficier d’un revenu, mais aussi pour exercer une activité qui ait du sens, valoriser leurs compétences, vivre sur un territoire rural, se perfectionner et participer à une expérience d’entrepreneuriat sociale au sein d’une équipe dynamique.
La motivation des participant.e.s chercheur.se.s sera de contribuer à la recherche appliquée, à l’avancée des techniques et à une expérience située et concrète. Celle des partenaires professionnels sera de bénéficier de synergies, de matériel, de contrats de sous-traitance, de participer au développement d’une filière, de soutenir un projet de développement local.
Participer
Une première campagne de communication auprès de chercheurs, d’organismes et de professionnels (fin 2023) aura pour objectif de présenter le projet et d’accueillir des personnes-ressources motivées et compétentes, puis de faciliter leur contribution en ligne. D’autres campagnes permettront d’impliquer de nouveaux participan.te.s, de faire grandir des partenariats et de constituer une équipe salariée.